Installation view with Takashi Murakami, 2020 The Name Succession of Ichikawa Danjuro XIII, Hakuen, Kabuki Juhachiban (2023)
Artwork 2023 © Takashi Murakami / Kaikai Kiki Co., Ltd. All rights reserved. Photos ; Thomas Lannes
Takashi Murakami, Understanding the New Cognitive Domain
du 10 juin au 22 Dec. 2023
Galerie Gagosian, Le Bourget
26 avenue de l’Europe
93350 Le Bourget
https://gagosian.com
Gagosian a le plaisir d’annoncer Understanding the New Cognitive Domain, une exposition d’œuvres de Takashi Murakami à la galerie du Bourget, centrée sur ses peintures monumentales. L’exposition présente cinq œuvres monumentales, des peintures de plus petit format ainsi que plusieurs sculptures. Il s’agit de la première exposition personnelle de l’artiste avec la galerie en France.
Understanding the New Cognitive Domain présente une nouvelle peinture monumentale de Murakami, mesurant 23 mètres de long sur 5 mètres de haut, inspirée de l’iwai-maku ou rideau de scène, qu’il a réalisé pour le théâtre Kabuki-za de Ginza à Tokyo afin de célébrer l’accession de l’acteur et producteur japonais de Kabuki, Ichikawa Ebizō XI au nom d’Ichikawa Danjūrō XIII, Hakuen. (Les noms de scène du Kabuki, qui indiquent le style et la lignée d’un acteur, sont transmis de génération en génération ; la famille Ichikawa a une histoire d’environ 350 ans.) Commandé par le réalisateur Takashi Miike, cette création de Murakami a été dévoilée au public en novembre 2022, à l’occasion de la première représentation d’Ichikawa Shinnosuke VIII dans le cadre du programme du Grand Théâtre Kabuki Kichirei Kaomise.
L’exposition présente également une autre peinture de grand format, Dragon in Clouds – Indigo Blue (2010), que Murakami a réalisée en réponse à l’œuvre Dragon and Clouds (1763) de l’artiste japonais excentrique du XVIIIe siècle Soga Shōhaku. L’œuvre de Shōhaku est une peinture Unryūzu (nuage et dragon) composée de plusieurs panneaux dans laquelle la créature tutélaire apparaît comme un symbole bouddhiste d’optimisme et de bonne fortune. La peinture de Murakami, comme celle de Shōhaku, est composée d’une palette de couleurs restreintes qui s’étend sur plusieurs sections. Les tourbillons graphiques font allusion à l’utilisation expressive de l’encre par Shōhaku et suggèrent le vol du dragon, alliant ses narines évasées à ses moustaches serpentines qui évoquent un mouvement turbulent. Dragon in Clouds – Indigo Blue fait également référence à la culture visuelle japonaise contemporaine, et plus particulièrement au jeu vidéo Blue Dragon, tandis que sa vaste échelle réaffirme l’impact visuel et psychologique du chef-d’œuvre de Shōhaku.
Dans une autre peinture inédite en forme de frise chronologique, Murakami utilise une esthétique évoquant la nostalgie de l’aspect pixellisé des graphiques informatiques des années 1980. Cette œuvre est inspirée de Pay for Your Pleasure (1988) de Mike Kelley, dans laquelle l’artiste dépeint des portraits de grands artistes et écrivains, accompagnés de citations sur la nature transgressive du génie créatif, aux côtés d’un autoportrait d’un criminel condamné. (Kelley sera l’objet d’une exposition personnelle à la Bourse de commerce à Paris en octobre 2023.) L’œuvre de Murakami remplace les sujets de Kelley par d’importantes figures de l’économie des derniers millénaires, notamment les Sumériens, Sima Qian, Jean-Baptiste Colbert, Benjamin Franklin, Adam Smith, Karl Marx, John Maynard Keynes, Satoshi Nakamoto, Vitalik Buterin, Elon Musk et la crypto-monnaie Dogecoin, plaçant ces figures sur une ligne temporelle aux couleurs de l’arc-en-ciel. En associant ces acteurs clés des changements économiques mondiaux à des personnages de jeu vidéo, Murakami attire l’attention sur les aspects compétitifs et stratégiques de la théorie économique et souligne la façon dont les idées de ces personnages ont influencé la culture contemporaine.
Understanding the New Cognitive Domain présente également plusieurs peintures de « chats porte-bonheur », en référence aux récents projets NFT de l’artiste; et d’autres œuvres représentant le motif emblématique de la fleur souriante de Murakami. L’exposition comprend notamment une fleur de deux mètres d’envergure composée de néons arc-en-ciel dans laquelle l’artiste utilise à nouveau une variante rétro-numérique de son influente « Superflat » esthétique. Les fleurs de Murakami, qui prolifèrent dans l’espace d’exposition, fonctionnent comme des icônes immédiatement reconnaissables et infiniment modulables. A la fois ornementales et symboliques, ces fleurs orientent le spectateur vers les thèmes entrelacés de l’identité, de la représentation et de la technologie.
Enfin, deux figures en miroir représentant des avatars futuristes de style animé réinvestissent physiquement les Clone X NFTs (2021) que Murakami a développé en collaboration avec RTFKT Studios, reflétant à la fois sa fascination pour le métavers et sa sensibilité à la nature hybride de l’agencement du monde contemporain. Séparés d’œuvres telles que Dragon in Clouds – Indigo Blue par un gouffre historique, ces projets rappellent que, si leur auteur a été formé aux techniques et à l’esthétique de la peinture japonaise traditionnelle, il est également immergé dans les styles, les modes, les personnalités et les technologies de la culture pop actuelle.
Pour cette occasion, Murakami a conçu un NFT spécial qui sera offert gratuitement et exclusivement aux visiteurs le jour de l’ouverture de l’exposition de 15 à 18 heures. Les NFTs seront créés à la demande à la galerie du Bourget, et seront limités à un par personne. Un stand spécial sera installé dans l’enceinte de l’exposition où les visiteurs pourront récupérer leur cadeau numérique (NFT).