A propos Anne Baudequin :
Peintre paysagiste, "atmosphériste", Anne Baudequin est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Arts (Olivier de Serres, Paris).
C'est au coeur de l'Auvergne et de ses montagnes qu'Anne Baudequin a choisit de vivre et de travailler. De son atelier, elle peint quotidiennement les paysages des Monts du Velay et la beauté envoutante de ses ciels. Ses pinceaux les explorent inlassablement, comme une promenade renouvelée chaque jour par la lumière, ses variations météorologiques, ses contrastes. Ciel de cendre déchiré par l'éclair, lointain clair purgé par l'ondée, printemps gras en pâture à l'azur, dans la magie de l'instant, Anne Baudequin capture les curiosités atmosphériques de ces paysages grandioses façonnés par les volcans. Une nature livrée à elle-même, qui brusquement s’emballe ou se fige, s’illumine ou se couvre. La magie des nuages...
" Chacun de mes tableaux représente l’instant où la beauté inattendue d’une lumière transforme ce paysage familier et m’appelle à le contempler.
Je peins chaque paysage « alla prima », en une seule séance quelle que soit la taille de la toile. Cela me permet de saisir l’atmosphère, les effets momentanés et passagers de la lumière du soleil. Cela me pousse à peindre rapidement avec des touches vives et spontanées qui prêtent à mes peintures un sentiment de mouvement. "
A travers tous ces moments capturés, Anne Baudequin souhaite transmettre le caractère immuable et intemporel de ces paysages.
Des paysages somptueux, dont certaines compositions rappellent par moment les oeuvres de Cézanne à la Sainte Victoire. Une très belle interprétation moderne et vivante du paysage. Le travail d'Anne Baudequin est déjà suivi par plusieurs collectionneurs privés, notamment aux Etats Unis.
Alla prima est un terme italien équivalent du français « au premier coup » qui désigne une technique de peinture à l'huile dans laquelle l'aspect final du tableau est obtenu immédiatement par l'application d'une couche de peinture.
Peindre alla prima s'oppose au lent travail par couches successives et glacis. Cette technique rapide servait, depuis le XVIe siècle, pour des projets, esquisses et ébauches de tableau, et pour les pochades, faites sur le motif en préparation d'un paysage composé, élaboré ensuite en atelier.
Ce style qui donne à voir beaucoup la touche de l'artiste fut en vogue à plusieurs époques et en plusieurs lieux. Vitet, qui ne cache pas sa préférence pour l'académisme, affirme que du temps de Clément VII et Sixte V, à Rome « tout ce qui n'était pas fatto alla prima ne méritait pas qu'on le regardât1 ». C'est presque aussi le cas à l'époque où il écrit. Après Fragonard, Constable, Delacroix, Turner, de très nombreux artistes parmi les plus célèbres ont produit de cette manière, occasionellement ou systématiquement, malgré les préceptes académiques. Les peintres de l'école de Barbizon valorisent cette technique qui permet de terminer rapidement une peinture sur le motif, à la lumière naturelle, et peu après les Impressionnistes, puis tous les peintres modernes, en font un usage exclusif.