© Vue de l'exposition de Bernar Venet 'Difféomorphisme et Discontinuité' à Perrotin Marais, Saint-Claude et 8 Matignon. Photo: Claire Dorn. ©VENET/ADAGP, Paris, 2023. Courtesy of the artist and Perrotin
Bernar Venet - Difféomorphisme et Discontinuité
du 18 mars au 30 avril 2023
Galerie Perrotin Marais
76 rue de Turenne
75003 Paris
https://leaflet.perrotin.com
La galerie Perrotin est heureuse de vous informer que l'artiste Bernar Venet effectuera une performance le 4 avril, à 18h, au 76 rue de Turenne. Celle-ci sera suivie d'une conférence au 60 rue de Turenne, à 19h. Entrée libre.
La galerie Perrotin est heureuse de présenter l’exposition Difféomorphisme et discontinuitéà l’occasion de sa toute nouvelle collaboration avec Bernar Venet, figure centrale de la sculpture contemporaine, et pionnier de l’art conceptuel. En regroupant sculptures, reliefs, peintures, dessins et gravures, l’exposition met en évidence toute l’étendue de son œuvre protéiforme. Réparti de façon inédite sur les trois espaces de la galerie Perrotin, cet évènement majeur apparaît comme une célébration de l’un des artistes les plus importants de sa génération autour d’un ensemble récent n’ayant jamais été exposé dans une institution parisienne. Bernar Venet présente également l’installation La Parabole de l’Histoire sur la Place Vendôme, sous le commissariat de Jérôme Sans. Dans une logique d’hommage à sa pratique à l’échelle de l’espace public, cette intervention à dimension muséale inscrit le travail de l'artiste dans l’une des plus prestigieuses places parisiennes.
Artiste français né en 1941, Bernar Venet ne cesse depuis plus de soixante ans de redéfinir les frontières de l’art avec des gestes radicaux. S’il est surtout connu pour ses sculptures monumentales d’Angles, d’Arcs, et de Lignes indéterminées en acier Corten, qui scindent ou tra- versent les espaces dans lesquels elles sont intégrées, il investit aussi une multitude d’autres médiums qu’il connecte entre eux selon un principe d’équivalence. Oscillant entre la précision des mathématiques et l’imprévisibilité de l’accident, son travail s’articule autour de l’ordre et du désordre, et explore les limites de la géométrie et de l’abstraction.
L’espace du 76 rue de Turenne est entièrement dédié à ses tableaux récents, mettant un accent particulier sur son activité picturale. Clin d’œil à ses œuvres conceptuelles de jeunesse, l’ensemble de tableaux ronds sur fond blanc Trajectoires paraboliques gravitaires réalisé en 2022, rappelle l’esthétique de ses premiers Diagrammes tels que ceux de 1966, où l’artiste s’empare du langage univoque des mathématiques pour introduire une toute nouvelle forme de peinture. Ses tableaux nourris de diagrammes et d’équations poussent l’abstraction à un niveau inédit dans l’histoire de l’art en prenant appui sur le concept de « monosémie », terme emprunté au sémiologue Jacques Bertin, que l’artiste a adopté pour qualifier l’intégralité de son œuvre. Il explique: « Nous nous trouvons en présence d’une œuvre qui exploite des signes qui ont la particularité d’être monosémiques et qui, en opposition à ceux utilisés dans toutes les œuvres d’art produites antérieurement, ne possèdent qu’un seul niveau de signification. » Ses tableaux récents jouent avec la précision d’un contenu linguistique et l’illisibilité de sa présentation.
Pour cette nouvelle série d’œuvres, les Difféomorphismes, l’artiste s’empare de textes scientifiques complexes dont il déforme digitalement l’apparence pour en perturber encore davantage la lecture. La série antérieure des Saturations s’inscrivait dans une même logique en superposant des formules et des symboles mathématiques jusqu’à les rendre incompréhensibles, provoquant une sensation de confusion qui contraste avec la logique des formules retranscrites.